Gestion des huiles usagées
Selon le groupe de travail technique de la Convention de Bâle de 1997, mes huiles usagées correspondent aux produits liquides ou semi-solides usagés constitués totalement ou partiellement d'huile à base de pétrole ou synthétique, les résidus huileux des citernes et les mélanges huile-eau.
Ces déchets huileux comprennent, de manière non limitative, les huiles usagées de moteur, les fluides de transmission, les huiles réfrigérantes, les huiles de compresseur, les fluides et huiles métallurgiques, les huiles d'isolation,électriques et les fluides hydrauliques.
Ces huiles usagées peuvent contaminer l'environnement en cas de déversement dans les canalisations, sur et dans les sols, et dans les milieux aquatiques. Leur utilisation comme dépoussiérant, marqueur pour délimiter les terrains de sport ou comme agent de conservation appliqué sur le bois ou, en cas d'incinération dans des infrastructures inadaptées peut entraîner le rejet de polluants organiques persistants (POP) tels que les dioxines et les furanes.
Les huiles usagées peuvent contenir plusieurs composants nocifs pour la santé humaine et l'environnement, notamment les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) absorbés dans les huiles lors de combustion incomplète dans les moteurs, des particules de métaux lourds produites par l'usure des machines, et des additifs tels que le polychlorobiphényles (PCB) et d'atres produits chimiues utilisés pour améliorer les performances de ces huiles. Certains composants peuvent provoquer divers types de cancer, affecter les systèmes immunitaires, reproducteurs, nerveux et endocriniens, et provoquer d'autres maladies chez l'Homme et les autres mammifères par inhalation, par ingestion ou par contact avec la peau.
les problématiques régionales identifiées dans la cadre d'audits nationaux en matière de gestion des huiles usagées et apportées dan sla stratégie "Un Pacifique plus propre 2025" incluent :
- des pratiques d'élimination des huiles usagées dangereuses ;
- des sites de stockage inadaptés et non sécurisés, exposés aux éléments, non confinés ou non protégés ;
- l'absence de système de collecte appropriés, notamment dans les îles éloignées et pour les petits producteurs d'huiles usagées.
Ce domaine thématique est principalement abordé par le projet SWAP via deux activités mises en oeuvre aux Iles Salomon, aux Samoa, aux Tonga et au Vanuatu :
Le développement de plans nationaux de gestion des huiles usagées incluant des mécanismes de financement durable. Les plans nationaux ont été rédigés et soumis pour avis aux parties prenantes locales. Ces derniers ainsi que les rapports intermédiaires réalisés sont disponibles sur la page dédiée au projet SWAP de la librairie virtuelle du PROE.
Le soutien technique et financier pour construction d'installation de stockage des huiles usagées.
En plus de ces principales activités, le projet SWAP a également fait réaliser une étude exhaustive visant à identifier les technologies existantes en matière de traitement/valorisation des huiles usagées, et leurs conditions d'installation et d'exploitation.
Enfin, la coordinatrice du projet SWAP a organisé une session en français dédiée à la gestion des huiles usagées dans le Pacifique, lors de la Table ronde pour un Pacifique propre. L'enregistrement de cette session en lige est disponible sur le lien suivant :