Stratégie en faveur de l’égalité des genres du projet SWAP
L’égalité des genres est au cœur du débat public après que les Nations unies ont inscrit cette thématique ainsi que l’élimination des inégalités dans ses 17 Objectifs de développement durable en 2015.
L’ONU affirme que les questions environnementales touchent différemment les femmes et les hommes en raison des normes sociales et du travail différencié selon le sexe. En particulier, les femmes dont la subsistance dépend de l’agriculture et de l’utilisation des ressources naturelles sont davantage exposées aux catastrophes naturelles en raison de l’insécurité foncière, d’un accès limité aux infrastructures et du temps qu’elles consacrent à des tâches domestiques et à des activités de soins non rémunérées.
En bref, la participation inégale aux processus décisionnels ne fait qu'exacerber les inégalités (ONU, 20219, 2020).
La priorité accordée à l’égalité des genres et à l’inclusion sociale est également une partie importante du projet SWAP. On estime que l’augmentation de la participation économique des femmes dans les pays et territoires insulaires du Pacifique (PTIP) fera plus que doubler la productivité globale du travail (de 7 % à 18 %), permettant ainsi de stimuler la croissance et de réduire la pauvreté (Société financière internationale, IFC).
L’implication des femmes dans la résolution des problèmes environnementaux peut être considérée comme une clé de leur succès et de leur durabilité. Selon une étude menée par le PROE (2012), les femmes ont une connaissance locale des questions environnementales et jouent un rôle de premier plan dans ce domaine, chez elles et dans leur communauté. Aux Fidji, elle a montré que 48 % des femmes gèrent les déchets ménagers et que 58 % d’entre elles sont impliquées dans l’entretien de la maison, la préparation des repas et l’alimentation des enfants. La participation politique des femmes reflète l’opinion d’un plus grand nombre de citoyens. En particulier, au niveau local, la participation des femmes en tant que responsables améliore les résultats des projets et des politiques liés au climat, alors que les politiques et les projets mis en œuvre sans leur participation donnent peu de résultats.
Néanmoins, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour rétablir l’égalité des genres dans les îles du Pacifique. Les coutumes ancestrales et les valeurs chrétiennes y prévalent et sont parfois utilisées pour soutenir des points de vue conservateurs qui ne sont pas nécessairement favorables à l’égalité des genres et à l’inclusion sociale (Crook, Farran et al., 2016). Cela renforce encore la nécessité de promouvoir une meilleure compréhension des réformes sur l’égalité des genres et des réformes en faveur d’une égalité positive des genres dans la mise en œuvre des stratégies de gestion des déchets et l’allocation des ressources générées par les projets du SWAP.
SWAP mettra en œuvre le plan d’action suivant tout au long des activités du projet :
Note : Cet article a été écrit avec le soutien de l’université de Newcastle (Australie) dans le cadre d’un partenariat entre le SWAP et l’université, via le programme « Work Integrated Learning » (apprentissage intégré au travail). À ce titre, la coordinatrice du SWAP remercie tous les étudiants qui ont participé à cette collaboration, notamment M. Kaito Nagata pour cet article.