Projets pilotes relatifs aux déchets marins
Le projet S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique (SWAP) fonde son action sur le maintien d’un environnement sain dans les pays insulaires du Pacifique. Son objectif est de réduire la pollution et les déchets de manière durable, et de renforcer le sentiment d’appartenance communautaire au sein du milieu environnant.
A ce titre, le projet SWAP travaille en collaboration avec des partenaires locaux pour la mise en oeuvre de projets pilotes relatifs à la gestion des dcéhets marins dont :
- le projet sur les déchets côtiers des Fidji,
- le projet pilote sur les déchets marins aux Samoa,
- le projet pilote sur les déchets marins à Honiara aux Îles Salomon,
- la campagne de nettoyage du front de mer de Nuku’alofa aux Tonga, et
- la lutte contre les déchets marins sur certains sites de la province de Shéfa au Vanuatu.
Ce projet impliquant des jeunes dans des campagnes de nettoyage du littoral est important, car il vise à éduquer ceux qui sont responsables des dégâts et permettre de réfléchir aux mesures à prendre pour remédier aux futurs problèmes environnementaux. Des campagnes de nettoyage du littoral sur 14 sites pré-sélectionnés sont renouvelées plusieurs fois sur une période de six mois. Les déchets collectés sont analysés grâce à une méthodologie scientifiquement standardisée mise en place par la convention OSPAR (La convention OSPAR est l'instrument juridique qui guide la coopération internationale en matière de protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est (ANE)), puis les données sont partagées sur l’application Litter Intelligence développée par l'organisation à but non lucratif Sustainable Coastlines.
Ce projet vise à contribuer aux objectifs du projet SWAP en matière de gestion des déchets marins aux Samoa. 3 communautés cotières d'Upolu et Savaii sont impliquées dans ce projet pilote. L’objectif de ce projet pilote est également d’organiser des journées de nettoyage tous les deux mois sur les sites commautaires identifiés et de recueillir des données en matière de déchets marins sur une période de six mois pour analyser les tendances relatives à la production des déchets (sources, natures, quantité, etc.). Les Samoa tireront un bénéfice important de ce projet, car le pays possède un écosystème côtier sensible. Ce projet pourrait ainsi entraîner des répercussions positives sur les principales sources de revenus telles que la pêche et le tourisme.
Ce projet cible les nouveaux enjeux en matière de gestion des déchets et de déchets sauvages dans la rivière de Mataniko, à Honiara, dans les Îles Salomon. Les zones concernées par les déchets seront nettoyées tous les trois mois, et les données recueillies dans le cadre d’un audit des déchets sauvages seront utilisées pour obtenir des informations et définir des tendances fiables en matière de déchets sauvages. L’objectif global de ce projet pilote est d’appliquer une méthode plus efficace et plus durable pour réduire la pollution sur le littoral des îles Salomon, et de préparer la ville d’Honiara à accueillir les Jeux du Pacifique en 2023. Les campagnes de sensibilisation sont également au premier plan des objectifs du projet SWAP, en impliquant les résidents et les groupes de la société civile aux opérations de nettoyage.
Le projet pilote proposé vise à mener un programme de nettoyage du front de mer de Nuku’alofa, aux Tonga. Il s’agit d’un autre espace sélectionné où le projet SWAP organise une série de nettoyages du front de mer afin de sensibiliser les bénévoles et autres parties prenantes de manière amusante et attrayante, et de recueillir des informations dans le cadre d'audits des déchets marins en utilisant l’application Litter Intelligence. De manière générale, parmi les résultats environnementaux escomptés du projet, on peut citer : la restauration des espèces marines, la réhabilitation de l’habitat, la prévention des épidémies et la qualité de l’air.
Le Vanuatu est mis en avant par le projet SWAP en raison des défis posés par la gestion des déchets, notamment dans la collecte, le traitement et l’élimination adéquate des déchets. Si les déchets ne sont pas gérés, ils peuvent se répandre dans l’environnement marin sous forme de déchets marins, ce qui peut nuire aux précieux écosystèmes. Le projet SWAP s’attaque efficacement aux problèmes de fond et apporte des solutions, notamment en aidant le gouvernement à faire avancer ses réformes visant à interdire les plastiques à usage unique. Le projet entend également mettre l’accent sur la mise en œuvre de bonnes pratiques pour contribuer à soutenir les populations et les autorités locales.
Note : Cet article a été écrit avec le soutien de l’université de Newcastle (Australie) dans le cadre d’un partenariat entre le SWAP et l’université, via le programme « Work Integrated Learning » (apprentissage intégré au travail). À ce titre, la coordinatrice du projet SWAP remercie tous les étudiants qui ont participé à cette collaboration, notamment Mme Kayla Koulis pour cet article.