Partage des expériences et enseignements tirés des pays du Pacifique
Les îles du Pacifique sont particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles, ces dernières, telles que les cyclones tropicaux, devenant de plus en plus intenses et fréquentes au cours des 20 dernières années, en raison du changement climatique. Or selon le World Risk Report 2021, trois des dix pays présentant le risque de catastrophe le plus élevé au monde se trouvent dans la région du Pacifique, le Vanuatu occupant la première place, les îles Salomon la deuxième et les Tonga la troisième place des pays les plus vulnérables aux catastrophes. Au total, six îles du Pacifique figurent dans le classement des 20 pays les plus exposés aux catastrophes naturelles.
Lorsque ces catastrophes naturelles surviennent, de grandes quantités de déchets, appelés « déchets issus de catastrophes naturelles », sont produits par les dommages causés aux milieux naturel et anthropisé. Les interventions post-catastrophes génèrent également d’importants volumes de déchets lors de la distribution de biens de première nécessité aux populations touchées, notamment des déchets issus des emballages et autres matériaux.
Ces catastrophes naturelles constituent donc un véritable défi pour les îles du Pacifique en raison de leurs effets négatifs sur l’environnement, la santé, l’économie et la société. Outre les risques non négligeables pour les biens et les personnes directement causés par les catastrophes, ces phénomènes peuvent générer une quantité importante de déchets qui, à leur tour, peuvent avoir un impact sur la santé, l’économie et/ou l’environnement. Par exemple :
- Les piles de déchets sur les routes peuvent retarder les opérations de secours d’urgence.
- Les déchets tranchants, tels que le verre brisé et les pièces métalliques déformées, peuvent causer des blessures graves.
- Les piles de déchets peuvent devenir des nids de reproduction pour les moustiques et les rats.
- Certains déchets dangereux, comme les huiles usagées ou les produits chimiques, peuvent se répandre et polluer les sols, les cours d’eau ou la mer, les eaux souterraines, l’atmosphère ou même avoir des effets sur la santé s’ils ne sont pas manipulés avec soin.
Pour discuter de la manière dont les îles du Pacifique (telles que les Samoa, les Tonga et le Vanuatu) ont fait face à la gestion des déchets issus des catastrophes naturelles, à travers les expériences et les enseignements tirés, le PROE, par l’intermédiaire du projet SWAP et en collaboration avec le projet J-PRISM II et le programme PacWastePlus, a conduit un atelier en ligne, d’une durée de 3h30, en décembre 2022.
L'atelier a été conçu de manière à :
apporter des éléments d’information sur les origines et les impacts des déchets issus de catastrophes naturelles ;
apporter un éclairage sur les défis liés à la gestion des déchets issus de catastrophes naturelles dans le Pacifique ;
apprendre à se préparer pour minimiser la production de déchets issus de catastrophes naturelles ;
informer les pays insulaires du Pacifique des possibilités de gestion des déchets issus des catastrophes naturelles ;
faire part des pratiques de manipulation et de stockage sans danger des déchets issus de catastrophes naturelles.
Cet atelier a été divisé en trois parties :
la première partie a permis de présenter les documents de portée régionale : Cadre en faveur d’un développement résilient dans le Pacifique et Directives sur la gestion de déchets issus de catastrophes naturelles ;
la deuxième partie été axée sur les activités nationales aux Samoa, aux Tonga et au Vanuatu ;
la troisième partie portait sur le paratge des connaissances sur la manière de renforcer les bonnes pratiques.
Pour illustrer ce sujet, le projet SWAP a produit un documentaire pour présenter les dispositions mises en place par les authorités tongiennes pour gérer les déchets générés par l'éruption volcanique et le tsunami de janvier 2022.