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La gestion des déchets marins

Etude sur les déchets marins dans le Pacifique

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Le rapport 2024 sur les déchets marins, élaboré dans le cadre d'initiatives sur les déchets marins, fournit un aperçu de l'état des déchets marins sur les plages des îles du Pacifique et met en lumière le problème urgent des déchets marins dans la région du Pacifique, en mettant en évidence les principales conclusions, méthodologies et recommandations concrètes.

L'étude a été menée par le Programme régional océanien de l'environnement (PROE) dans le cadre du projet S'engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique (SWAP), du Pacific Ocean Litter Project (POLP) et d'autres organisations régionales, notamment :

  • Sustainable Coastlines, Nouvelle-Zélande
  • L' Université de Newcastle , Australie
  • L' Université du Pacifique Sud, Projet la Jeunesse contre les déchets dans l'océan Pacifique, Fidji
  • Le Ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement (MNRE) et Division de l'environnement et de la conservation (DEC), Samoa
  • Le Ministère de l'environnement, de la gestion des catastrophes liées au changement climatique et de la météorologie (MECDM) ; Division de l'environnement et de la conservation (ECD), Îles Salomon
  • Le Ministère de la météorologie, de l'énergie, de l'information, de la gestion des catastrophes, de l'environnement, du changement climatique et des communications (MEIDECC), Département de l'environnement, Tonga
  • Le Ministère de l'adaptation au changement climatique, de la météorologie et des géorisques, de l'environnement, de l'énergie et de la gestion des catastrophes, Département de la protection et de la conservation de l'environnement (DEPC), Vanuatu

Ce rapport représente un effort collectif pour répondre au défi croissant des déchets marins, qui affectent les moyens de subsistance, les écosystèmes et les économies des nations insulaires du Pacifique.

Il vise à soutenir les efforts politiques, notamment l’élaboration d’un traité mondial sur les plastiques.

Méthodologie

Des méthodes d'enquête et d'audit standardisées ont été utilisées, conformément aux lignes directrices du PNUE/COI sur l'enquête et la surveillance des déchets marins. La méthodologie employée comprenait :

  • Sélection des sites : Les plages ont été sélectionnées en fonction de leur accessibilité, de leur impact environnemental et de leur pertinence par rapport aux objectifs de l’étude.
  • Techniques d’enquête : Des transects d’au moins 100 m ont été établis et des déchets visibles de plus de 5 mm ont été collectés.
  • Gestion des données : Les données collectées ont été analysées et téléchargées sur une plateforme en accès libre (Litterintelligence développée par Sustainable Coastlines), permettant le partage de données à l'échelle mondiale.

La méthodologie développée par le PNUE souligne l'importance de mener des enquêtes cohérentes et fréquentes pour établir des tendances fiables en matière d'accumulation de déchets. 
 

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Crédit : MECDM
Principales conclusions

Le rapport fair l'analyse de données recueillies à partir de 73 enquêtes sur les déchets marins menées sur les plages entre 2019 et 2024 dans six pays et territoires insulaires du Pacifique : Fidji, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Vanuatu et Wallis-et-Futuna.

Les résultats ont révélé que :

  • Au total, 76 869 déchets ont été collectés, pesant 4 492 kilogrammes.
  • Les plastiques constituent la catégorie de déchets la plus répandue, représentant 58 % du total des déchets.
  • La densité des déchets varie considérablement selon les régions, avec une moyenne de 3 448 articles pour 1 000 m², mettant en évidence des disparités dans l’accumulation et la gestion des déchets.

Sur un total de 10 266 articles en plastique collectés entre 2023 et 2024, 7 400 (72 %) étaient des emballages alimentaires. Les bouteilles de 2 litres ou moins représentaient 518 articles (5 %), les contenants alimentaires 463 articles (5 %), les fragments de plastique dur non identifiables 322 articles (3 %) et les sacs en plastique 301 articles (3 %). D’autres matériaux tels que le plastique expansé, le tissu, le verre et le métal ont également été recensés, bien qu’en plus petites quantités.

Les Îles Salomon ont enregistré la plus forte densité de déchets, soit 74 667 articles pour 1 000 m², tandis que les Samoa ont enregistré la plus faible, soit 58 articles pour 1 000 m².
 

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Crédit : Julie Pillet/SWAP
Recommandations

Pour faire face à la crise des déchets marins, le rapport a formulé plusieurs recommandations :

  1. Amélioration de la collecte de données : augmenter la fréquence des enquêtes pour répondre aux normes de surveillance trimestrielle du PNUE/COI.

  2. Élaboration de politiques : Plaider en faveur de politiques visant à réduire les plastiques à usage unique et à améliorer les systèmes de gestion des déchets.

  3.   Engagement communautaire : Renforcer la participation du public aux initiatives de nettoyage et aux campagnes éducatives.

  4. Coopération mondiale : Soutenir les traités et cadres internationaux, tels que le Traité mondial sur les plastiques, pour favoriser une approche unifiée de la lutte contre les déchets marins.

  5. Solutions innovantes : Encourager l’adoption de technologies de recyclage et de conversion des déchets en énergie.

     

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Crédit : Julie Pillet/SWAP
Conséquences et orientations futures

Les résultats soulignent la nécessité impérieuse d’une gestion durable des déchets dans les pays insulaires du Pacifique, qui sont confrontés à des défis uniques en raison de leur isolement géographique et de leurs ressources limitées. Les déchets marins menacent non seulement l’environnement, mais représentent également des risques pour la biodiversité marine, la santé humaine et la stabilité économique des communautés dépendantes de la pêche et du tourisme.

Le rapport appelle à une approche intégrée combinant recherche scientifique, implication des communautés et plaidoyer politique. En tirant parti des partenariats régionaux et des initiatives mondiales, les pays insulaires du Pacifique peuvent montrer la voie dans la lutte contre la crise des déchets marins et la protection de leurs précieux écosystèmes océaniques.

Ce rapport constitue une ressource essentielle pour les parties prenantes, en fournissant des informations fondées sur des données probantes pour guider la prise de décision et l’action aux niveaux local, régional et international.
 

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Crédit : Julie Pillet/SWAP